Pierre BonneFille

Pierre BonneFille

Pierre Bonnefille

Construire et déconstruire, s’inspirer de la nature, inventer de nouvelles matières… C’est selon une Mimésis singulière que se fonde le travail et l’univers du maître d’art, peintre et designer Pierre Bonnefille.

Pour l’œuvre d’une maison anglaise d’Arcachon, les tons bleutés du bassin de la ville deviennent son nuancier. À Genève, les idées créatives lui viennent des jeux de lumières sur les carrières blanches des Baux de Provence. Sa collection de mobilier Metamorphosis, elle, rend hommage aux phénomènes de minéralisation des roches.

 

Cartier, Hermès ou Loro Piana… grandes maisons et institutions publiques n’hésitent pas à faire alliance avec le travail lumineux et organique du Maître d’art. Rencontre.

 

Quel jour ? Quelle heure est-il ? Que faites-vous habituellement à ce moment-là de la semaine ?  

 

« Vendredi matin. Je n’ai pas d’habitude particulière. Souvent le matin, j’organise mon temps dans mon atelier de Maison Alfort et l’après-midi je m’occupe de ma relation avec les clients, les projets en cours ou je me déplace de l’atelier. »

 

 

 

VOS ENVIES CRÉATIVES DU MOMENT ?

 

« En ce moment je travaille sur une collection que j’ai appelée Metamorphosis. C’est un projet autour des formes de la nature, de ce qu’elles deviendraient si elles étaient des pièces de mobilier ou des œuvres murales par exemple. Je m’inspire beaucoup de l’eau pour faire des œuvres minérales et surtout des lumières, des sensations qu’elles apportent. Mes créations s’inspirent toujours de la nature. »

 

 

LE PROJET QUI VOUS OCCUPE LE PLUS EN CE MOMENT ?

 

« J’en ai plusieurs actuellement. Je travaille à la création d’un revêtement mural pour une des boutiques de Cartier en collaboration avec Plendi by Vinci Construction et j’ai également ce projet d’une grande œuvre unique à Arcachon au sein d’une maison à l’anglaise en bord de mer. Je travaille aussi sur une autre œuvre inspirée des carrières blanches des Baux de Provence pour une boutique à Genève. »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

UN MATÉRIAU RÉCEMMENT UTILISÉ ?

 

« J’ai un rapport particulier, presque alchimique à la matière puisque je l’invente. Je vais utiliser autant du minéral, du végétal, que du métal. Elle est le résultat d’un travail spécifique de transformation que j’entreprends. »

QU’EST-CE QUI A FAÇONNÉ VOTRE GOÛT ?

 

« L’observation des matières. Déconstruire et reconstruire les choses. Je stocke des matières et je décide de les transformer à un moment ou un autre. »

 

Un colormatch du moment ? 

 

« J’en ai en permanence. Jaune impérial, gris, terre… beaucoup de couleurs se marient très bien. »

Un coup de cœur artistique ? 

 

« L’exposition des sculptures de Charles Ray à la Bourse du Commerce. Ça a été un enchantement absolu. »

 

 

 

 

Une pièce design que vous aimeriez acquérir ? 

 

« Je marche essentiellement au coup de cœur. Je ne sais jamais d’avance. J’achète surtout des œuvres pour leur couleur ou leur matière. »

TROIS ARTISTES QUI VOUS INFLUENCENT ?

 

« J’aime beaucoup le mobilier de Christian Liaigre, de Ron Arad et de Charles Eames. »

Ron Arad

Charles Eames

Christian Liaigre

 

 

 

 

Une adresse qui vous a marqué ? 

 

« Même si ce n’est pas nouveau, La boutique de l’Eclaireur rue Hérold. C’est un lieu hors du temps, rare et fait par des gens passionnés. »

 

 

 

 

L’ARCHITECTE QUI CONSTRUIRAIT LA MAISON DE VOS RÊVES ?

 

« Kengo Kuma. Il a une vraie notion de l’espace. Et j’aime beaucoup la façon dont le vide est traité dans la culture architecturale asiatique. »

 

 

 

 

Une scénographie de film qui vous a marqué ? 

 

« Le Pont de Bernhard Wicki. C’est un vieux film de 1959 tourné en noir et blanc sur la fin de la seconde guerre mondiale. Il a une qualité de lumière incroyable. »